mercredi 7 juillet 2010

Sweet life à sweet water beach


Douce vie à la plage sweet water (eau douce).

A une heure de marche de chacun des 2 villages qui l'entourent - ou une demi-heure de l'un d'eux si l'on dispose d'un vélo ou d'une voiture -, la plage sweet water, adossée à une haute falaise, ne serait qu'un endroit de bronzette et de baignade s'il n'y avait des sources d'eau douce sur la plage. Des trous aménagés entre les galets et destinés, pour les uns, à la douche, pour les autres, à y puiser de l'eau à boire, d'autres encore faisant office de réfrigérateurs.

Conséquence, une petite communauté s'installe sur la plage pour y camper. Des habitués - un couple d'Allemands, une Allemande, un Anglais et un Autrichien lorsque je les ai rejoints - qui restent quelques semaines et reviennent tous les ans. Ils cachent, d'une année sur l'autre, leur équipement de camping dans des cavernes fermées par des pierres ! (dans quelques millénaires, des archéologues, retrouvant ces trésors oubliés, tenteront d'expliquer les rites bizarres de cette population qui enterrait du matériel de camping dans des grottes !) En général, ils ne vont faire les courses qu'une fois par semaine, utilisant le bateau-navette qui transporte les usagers diurnes de la plage. Quand ceux-ci sont repartis, le calme et la nuit tombent paisiblement sur la plage sans presqu'aucune lampe ne soit visible. On s'endort et se réveille avec le soleil.

Karl, l'Autrichien, 47 ans, vient là depuis 6 ans. Il ne faut pas se fier aux apparences en ne le voyant pas bouger beaucoup plus que de sa tente aux sources d'eau douce et à la mer. C'est son régime pour 3 semaines. Mais 6 mois de l'année, c'est un impénitent voyageur à vélo. Cette année, il prévoit de partir à vélo d'Autriche pour l'Inde en octobre - bonjour l'hiver à l'est de la Turquie ! - puis de rejoindre la Thailande en avion depuis Calcutta. Et quand il voyage à vélo, c'est pour aller d'un point A à un point B, comme il le dit, en avalant des kilomètres. Le reste du temps, en Autriche, il bricole sa maison. Alors, à sweet water beach, changement de rythme !

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