lundi 9 août 2010

4250 ! ... et fin !

Après la Crète, il y a encore bien Rhodes, dernière étape avant la Turquie. La surprise de retrouver Anne, une ancienne collègue des Jeux olympiques d'Albertville, sur le ferry, accompagnée d'une amie et de leurs enfants. 2 jours passés ensemble avant qu'ils ne s'envolent pour la France. L'incroyable ville médiévale de Rhodes à l'intérieur de ses murs colossaux. L'auberge de jeunesse et les rencontres qu'on ne fait pas quand on dort dans les bois. Le tour de l'île, sous une chaleur de plus en plus impitoyable. La fête du prophète Elias dans un de ses petits monastères perché sur un promontoire, bien-sûr (puisque tous les sommets portent le nom de ce prophète !). L'invitation de Pavlos à séjourner chez lui. Les kitesurfs, à Prasonisi, qui me disent qu'il n'y a pas que le vélo dans la vie et qu'il serait peut-être temps de passer à autre chose. Alors, repartir pour quelques semaines en Turquie ou bien rentrer ?
Le roman de l'appareil photo : perdu puis récupéré après diverses péripéties grâce à mon adresse email laissée à l'intérieur, et à la probité de ceux qui l'avaient récupéré. Mais reperdu quelque part entre un cyber-café situé 2 km avant l'aéroport et l'embarquement. Et cette fois, point de probité salvatrice. Donc pas de photos de Rhodes !

Le cap des 4000 km est franchi peu avant... Aoste. Oui, ce n'est ni en Grèce ni en Turquie ! J'ai pris l'avion pour Milan. 330 km devant moi pour rejoindre Albertville via le col de petit Saint Bernard. Alors que je remonte le vélo et son chargement en salle de récupération des bagages, il se met à pleuvoir, à 1h du mat. Ce sera donc nuit à l'aérogare. Mais au lever, c'est toujours la pluie, le genre de jour où le soleil ne se montrera pas. Du jamais vu depuis des mois, pour moi ! Pas de doute, c'est le retour ! Je n'enfourche le vélo qu'à 14h, après une matinée de désespoir et de lecture dans le hall des départs. Finalement, l'après-midi sera sèche et j'aurai fait mes 105 km dans la journée. Remontée de la vallée d'Aoste et attaque du col, le lendemain. Puis, au petit jour, derniers kilomètres du col que j'atteins le premier parmi les cyclistes. Et dans la descente, je découvre où ils sont, les cyclistes. Là, par dizaines, à affronter le petit Saint-Bernard en ce samedi, comme probablement tous les autres cols de nos Alpes. En une heure de descente, j'aurai vu plus de cyclistes, 3, 4, 5 fois plus de cyclistes que pendant les 3 mois et demi précédents ! J'ai l'impression d'être de retour dans ma famille ! Le bon pain français, avec de la compote de pommes, sous les parapentes de Bourg-saint-Maurice. Guy qui est venu me retrouver en vélo couché pour le final. Mais il va tellement plus vite que moi (en descente à cause de son aérodynamisme, en montée à cause du poids de mon chargement) que nous ne pouvons pas rouler de concert. Et après un "lift" en voiture, avec Nicole, jusqu'au péage de l'Isle d'Abeau, le dernier sprint de 25 km. J'ai annoncé à mes parents qui me croient en Turquie un appel à 22h30 pour les tenir éveillés. Il faut donc filer à travers ce coin d'Isère sur lequel tombe la nuit. Avec 5 minutes d'avance, je sonne à la porte. Fin de 3 mois et demi de tribulations.

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